EXPOSITION TEMPORAIRE: 

ENTREVOIR LE PARADIS

Le mot « Paradis » vient de l’avestique, une langue iranienne du VIIe siècle avant notre ère. Pairidaëza signifiait « enceinte royale », c’est-à-dire, selon Xénophon (-370) un grand parc peuplé d’animaux sauvages que le roi de Perse Cyrus le Grand avait fait installer pour pouvoir y chasser.

Sur les tapis d’Orient, le jardin est avant tout un lieu où on trouve des arbres qui apportent ombre et fraîcheur. Ces arbres sont souvent variés. 

La première porte est la porte d’entrée du Paradis pour les musulmans. 

On trouve d’étonnants tapis dits « à grille » sur toute la route de la soie. Ce sont des tapis dont le champ est composé de losanges, losanges souvent à bords crénelés, qui contiennent une ou plusieurs fleurs, plus ou moins stylisées. 

Compte tenu de la variété des cultures, on ne s’étonnera pas que la Chine offre un panorama différent de la vie éternelle et du Paradis

 Une première nouvelle conception est celle de renaissance à l’identique et dans le même monde symbolisé par le phénix,

Le lieu de repos des âmes pour les taoïstes est un archipel d’iles montagneuses, résidence des huit immortels. Le véhicule de l’âme pour accéder à ce lieu est la grue d’où la grande présence de cet oiseau sur les tapis précieux de soie chinois.

On peut distinguer deux représentations du jardin comme un ensemble végétal : soit par une vue de face, les arbres sont verticaux, soit par une présentation en vue de dessus, très originale, en plan : le jardin est alors un ensemble de parterres, chaque parcelle étant entourée de rigoles où l’eau circule.

La seconde porte est la porte de sortie du Paradis d’Adam et Eve. 

On trouve de très nombreux tapis de prière sur lesquels l’arbre de vie occupe seul toute la surface du champ, placé ou non sous une voûte qui représente donc la porte de sortie du Paradis.

La seconde nouvelle conception est celle de longévité, que l’on retrouve sur les tapis de Chine qui ont pour éléments le pin, le cerf et un champignon qui donne l’élixir de longue vie.