MOTIFS FLORAUX

LA ROSE, LA ROSETTE

La ville d'Ispahan, en Iran est célèbre pour ses roses, devenues un motif typique des tapis de cette provenance.

Rosette ou rosace :Motif en forme de rose épanouie, composé d’un bouton autour duquel se groupent les feuilles inscrites dans un cercle.

Figuratif dans le tapis persan, ce motif est fortement stylisé dans les tapis turkmènes.

La rosette se trouve aussi au centre du motif hérati.

C'est une fleur vue de dessus, contrairement à la palmette, vue en coupe.

LE LOTUS, LA PALMETTE

En Chine, le lotus, la pivoine, le prunier et le chrysanthème représentent les quatre saisons.

Le lotus représente l’été : la maturité.
Le lotus surnage d’une eau polluée. Même du chaos peut surgir le beau.
Fleur sacrée, elle est l'emblème de la longévité et de la pureté.

La palmette : Ornement en forme de palme, probablement dérivé de la fleur de lotus égyptienne et chinoise, motif courant des tapis persans.

Ce motif est présent dans le champ du tapis et peut se trouver également dans les bordures.

La palmette présente une fleur en coupe, contrairement à la rosette, qui présente une vue de dessus.

 

LA PIVOINE

Emblème de la fécondité, elle représente le printemps. La pivoine est pour les Chinois, la reine des fleurs. 

 

LE MOTIF HERATI

Le motif hérati est très répandu en Perse. Il se compose d'une petite rosette centrale, inscrite au centre d'un carré sur pointe. De cette rosette, au milieu de chacun des côtés du carré, une ligne rejoint une feuille recourbée, parfois assimilée à un poisson.

Ce motif se répète et couvre alors tout le champ du tapis.

LE BOTEH

Le boteh a de multiples provenances avec bien sûr des variantes nombreuses et souvent originales.

Il s'agit d'un dessin semblable à une goutte, à l'extrémité supérieure plus ou moins repliée vers la droite ou la gauche. C'est certainement le dessin auquel on a attribué - peut-être parce que l'on en ignore l'origine exacte - les significations les plus diverses.
Selon les cas, les époques, les provenances et les auteurs, on a pu y voir une goutte, une fleur, un bec d'aigle ou de perroquet, une gourde, une graine, une flamme ou un cyprès.

En persan, « Boteh» veut dire «buisson de fleurs».
En confirmation de son importance et de son énorme diffusion, on remarque qu'il reste l'un des rares éléments à avoir été et à être encore utilisé indifféremment dans le champ et dans les bordures, aussi bien comme élément principal du décor que comme motif annexe ou même de remplissage.

Le boteh (buisson fleuri), à l’origine, était un signe zoroastrien de l’immortalité, sorte de langue de feu sacré.

Il était souvent représenté avec le coq dans les tapis de la région de Chiraz (sud Iran).
Selon sa taille et son contenu plus ou moins stylisé, le boteh peut être interprété en motif floral, ou comme amande, feuille, figue, poire, larme inversée ou cyprès d’origine zoroastrienne.

Ces quelques exemples montrent toute la complexité de la lecture d’un tapis qui comprend plusieurs niveaux d’interprétation selon que l’on est croyant ou non, chrétien, musulman, bouddhiste ou taoïste, artiste ou artisan…

Ci-dessous, sur ce tapis de Perse, un exemple d'une multitude de très petits botehs, tournés, une rangée à droite, la rangée suivante à gauche, appelés alors " boteh-miri", formant un champ de « fleurs princières ».